Les innovations en matière de prévention et de détection du cancer du sein qui me passionnent (et qui devraient vous passionner aussi) 

Il est trop tard pour m'épargner, mais j'ai l'espoir que ma fille de 23 ans, ma belle-fille de 27 ans et d'autres jeunes femmes puissent un jour être épargnées par le traumatisme et l'épreuve d'un diagnostic de cancer du sein. Plongée dans ce monde grâce à mon travail de sensibilisation et à AskEllyn, je suis exposée à certaines des avancées incroyables réalisées dans le monde en matière de recherche sur le cancer du sein et d'innovation médicale. En tant que technophile, l'innovation qui me passionne le plus concerne la prévention et la détection précoces du cancer du sein. Nous savons qu'un cancer prévenu ou détecté à un stade précoce peut sauver des vies et épargner au système de santé des ressources et des coûts. Les avancées dont j'entends parler sont porteuses de promesses enthousiasmantes pour des millions de femmes dans le monde. 

Le concept de vaccin contre le cancer du sein est l'un des développements les plus passionnants de ces dernières années. Oui, vous avez bien entendu : un vaccin contre le cancer du sein. Ce concept, qui relevait autrefois de la science-fiction, est en passe de devenir une réalité tangible grâce aux efforts inlassables des chercheurs et des scientifiques.

Imaginez un monde où les femmes n'auraient plus à craindre le diagnostic dévastateur du cancer du sein. Un monde où un simple vaccin peut offrir une protection à vie contre cette maladie insidieuse. C'est un monde dont beaucoup d'entre nous ont rêvé et, grâce au travail de pionnier des chercheurs, il pourrait bientôt devenir réalité. Des vaccins font actuellement l'objet d'essais cliniques et pourraient devenir une réalité dans les cinq prochaines années si tout se passe bien. Nous savons que les vaccins contre le cancer peuvent fonctionner. L'utilisation généralisée du vaccin contre le papillomavirus montre aujourd'hui qu'il est très efficace pour prévenir l'apparition du cancer du col de l'utérus. En Suède, une étude portant sur près de 1,7 million de femmes a montré que l'efficacité du vaccin contre le papillomavirus était particulièrement prononcée chez les jeunes filles vaccinées avant l'âge de 17 ans, chez lesquelles on a observé une réduction de près de 90 % de l'incidence du cancer du col de l'utérus au cours de la période d'étude de 11 ans (2006 à 2017) par rapport à l'incidence chez les femmes qui n'avaient pas été vaccinées.

Mais la lutte contre le cancer du sein ne s'arrête pas là. Outre la prévention, la détection précoce est essentielle pour améliorer les résultats et sauver des vies. Grâce aux progrès technologiques, nous disposons aujourd'hui d'une myriade d'outils pour détecter le cancer du sein à ses premiers stades.

On voit également apparaître des dispositifs portables et des articles à porter sur soi pour la détection du cancer du sein. L'une de ces innovations est un échographe portable qui peut être utilisé par les femmes présentant un risque élevé de cancer du sein. Ce patch souple est fixé à un soutien-gorge, ce qui permet à la personne qui le porte de déplacer un traqueur d'ultrasons le long du patch et d'obtenir des images du tissu mammaire sous différents angles. Les chercheurs ont montré qu'avec le patch, ils pouvaient obtenir des images échographiques d'une résolution comparable à celle des sondes échographiques utilisées dans les centres d'imagerie médicale.

Les chercheurs que je connais (et que je conseille de temps à autre) à l'université de Waterloo, dans ma ville natale, travaillent sur une technologie qui utilise des ondes électromagnétiques à basse fréquence pour détecter le cancer du sein à un stade précoce. Leurs méthodes promettent d'être plus efficaces pour repérer le cancer chez les femmes aux seins denses et d'être plus rentables, ce qui permettrait de déployer des méthodes de diagnostic à plus grande échelle dans le monde entier. La technologie n'est pour l'instant que "prête pour le banc d'essai" et est encore loin d'une commercialisation complète, mais elle n'en est pas moins passionnante. 

Mais les technologies qui permettent la détection précoce du cancer du sein par des moyens non invasifs, tels que l'analyse de l'haleine, des échantillons de salive et des tests sanguins, sont peut-être encore plus révolutionnaires. 

L'analyse de l'haleine, également connue sous le nom d'analyse des composés organiques volatils (COV), consiste à détecter des changements subtils dans la composition de l'haleine d'une personne qui peuvent indiquer la présence d'un cancer du sein. Des études ont montré que certains COV sont associés aux processus métaboliques des cellules du cancer du sein, ce qui fait de l'analyse de l'haleine un outil prometteur pour la détection précoce et le suivi de la maladie. Gardez un œil sur des entreprises comme Breathe Biomedical. L'équipe qui y travaille effectue des travaux très intéressants dans ce domaine. Elle s'est adjoint les services du Dr Rachel Brem, spécialiste du cancer du sein, en tant que conseillère médicale, et la technologie de l'entreprise est sur la voie de la commercialisation. 

Des chercheurs de l'université de Taïwan travaillent également sur un appareil portable, peu coûteux, non invasif et efficace, capable de détecter le cancer du sein à partir d'un petit échantillon de salive .

Des tests sanguins pour la détection du cancer du sein, tels que ceux de Synatra, sont déjà sur le marché. Ces tests détectent des biomarqueurs d'expression génétique spécifiques ou des cellules tumorales circulantes qui indiquent la présence d'un cancer du sein. Ils peuvent compléter ou appuyer les modalités d'imagerie traditionnelles et sont particulièrement bien adaptés à une utilisation dans les pays en développement et à revenu intermédiaire, où les ressources peuvent être limitées.

Comme je l'ai dit, je suis un passionné de technologie, et la possibilité d'exploiter l'innovation pour uniformiser les règles du jeu et faire en sorte que toutes les femmes, indépendamment de leur statut socio-économique ou de leur situation géographique, aient accès à des soins vitaux contre le cancer du sein est incroyablement excitante. Cela et la volonté de protéger les jeunes femmes comme ma fille et ma belle-fille de l'apparition du cancer du sein me motivent à créer le changement. 

C'est une mission qui m'inspire chaque jour. Et je suis fière de faire partie d'une communauté mondiale qui soutient ces chercheurs extraordinaires qui travaillent sans relâche pour faire de ces innovations une réalité et éradiquer le cancer du sein une fois pour toutes.